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25 mai 2008

Besancenot, le facteur médiatique

besancenot_le_20_mars_2007___reimsb_jpgCréation d’un nouveau parti, présence accrue dans les médias, une cote de popularité qui monte en flèche. Le leader de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) poursuit en 2008 son ascension politique.

Et si il commençait à faire peur ? Souvent décrédibilisé par ses pairs, considéré un temps comme un effet de mode éphémère, Olivier Besancenot est désormais bien ancré dans le monde politique français. A tel point qu’il suscite les convoitises. Récemment le site internet de L’Express révélait que le porte-parole de la LCR avait été espionné pendant plusieurs mois par une officine privée de renseignement. La rançon de la gloire ? « Scandalisé », le principal intéressé a porté plainte contre X pour « violation de la vie privée » et « atteinte au secret professionnel ».

Cette affaire arrive à une période où Olivier Besancenot surfe sur la vague de la contestation anti-sarkozyste. Au plus bas dans les sondages, le président de la République connaît une période compliquée, ponctuée par des journées de manifestations en mai. Du côté du facteur de Neuilly-sur-Seine, à l’inverse, tous les feux sont au vert. Crédité de 8% des votes si les élections présidentielles avaient lieu cette année, Besancenot gagne en popularité. Récemment, 41% des Français souhaitaient qu’il ait davantage d’influence dans la vie politique. Pourtant, il déclare ne pas avoir l’intention de se présenter dans quatre ans.

Invité sur le canapé rouge de Michel Drucker

Les sondages reluisants l’ont propulsé directement sur le canapé rouge de Michel Drucker. Dimanche 11 mai, il était l’invité de l’émission « Vivement dimanche ». Une apparition télévisuelle qui a suscité la division au sein de son opposition interne. Christian Picquet, chef de file de la minorité unitaire, y voyait une étape de plus vers la personnalisation du parti, une contribution « à la dépolitisation de la vie publique [… ] et l’édification d’Olivier Besancenot ». D’autres se sont lâchés : « On ne veut pas faire une nouvelle Arlette Laguiller ! ». Essuyant les critiques, le porte-parole de l’organisation trotskiste s’est félicité de cette opportunité de s’adresser à un public plus large : « C’est l’occasion de présenter un certain nombre d’engagements, de causes et de donner la parole à d’autres, de s’adresser à des millions de personnes, donc de s’adresser au peuple, quand on est une organisation populaire ». 2,7 millions de Français en moyenne ont ainsi pu découvrir, juger sa performance.

Au moins, Olivier Besancenot a profité de l’occasion pour revendiquer ses idées révolutionnaires. Avec, en point d’orgue, l’annonce sinon la confirmation de la création d’un nouveau parti : le NPA, comprendre Nouveau parti anticapitaliste. Si elle se concrétise, elle pourrait être considérée comme une apothéose de son combat, lui qui était déjà fasciné par la radicalité au collège. Fils d’un père professeur de physique et d’une mère psychologue, il s’est très rapidement plongé dans les ouvrages d’Ernesto Che Guevara, son mentor. Titulaire d’une licence d’histoire, il entre à La Poste en 1998 tout en poursuivant ses activités politiques. Inconnu en 2002, la France entière découvre à la télévision ce visage poupin au cours de la campagne électorale des présidentielles. Au premier tour, il récoltera 4,25% des suffrages, un résultat légèrement supérieur qu’en 2007 (4,08%).

« La révolution, ce n’est pas une flaque de sang »

Six ans donc que le facteur venu des Hauts-de-Seine vient titiller les énarques et autres habitués de la sphère politique. Avec comme cheval de bataille : la lutte contre un capitalisme dévastateur générateur d’inégalités sociales : « La productivité en France est la plus élevée au monde. Je pense qu’on peut augmenter les revenus de 300 euros nets mensuels ».

Quarante ans après Mai 68, Olivier Besancenot croit toujours aux vertus d’une révolution pour briser un statu quo politique et social… mais une révolution pondérée, réfléchie : « Pour moi, la révolution, ce n’est pas une flaque de sang à chaque coin de rue ». Les temps ont changé.


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12 mai 2008

Les derniers dribles de Magic Jack

IMG_3034Dimanche 10 mai, Jackson Richardson a tiré sa révérence. En compagnie de ses coéquipiers de Chambéry, il a disputé lors de l’ultime journée de championnat de France sa dernière rencontre professionnelle. Reportage sur une soirée truffée de surprises.

Comme un symbole. Sept secondes à jouer au compteur. Les sept dernières secondes de sa carrière. Ses coéquipiers et ses adversaires du soir, Ivry, se sont mis d’accords pour quitter le terrain avant le coup de sifflet final. Tant pis pour le protocole officiel. Seul, au milieu du parquet, Jackson Richardson appelle son fils Melvyn. C’est lui qui offre le dernier but à son père, sous les yeux des 3500 spectateurs venus saluer le plus grand handballeur français de tous les temps. Il est 22h45. Voilà, c’est fini.

Des quatre coins de la France


19h15. Les portes de la Halle olympique d’Albertville s’ouvrent. Les premiers supporters pénètrent dans l’enceinte hôte des compétitions de patinage artistique et de hockey sur glace lors des Jeux d’hiver de 1992. Ce soir, l’espace de quelques heures, la flamme va se raviver pour rendre hommage à l’artiste, le « Zizou du handball », « Magic Jack » comme on aime le surnommer. On vient de toute la France : de Savoie naturellement, d’Auvergne, de l’Allier, du Rhône… ou encore de la Manche : « On a traversé la France en famille pour voir une dernière fois dans un match officiel celui qui a déclenché pour moi cette passion pour le handball », raconte Hervé accompagné de sa femme et de ses deux fils. Tous portent le T-Shirt collector distribué à l’entrée, l’inscription « la der de Jack » floquée dans le dos.

A l’extérieur, certains essaient de dénicher en vain une place, « un bon plan pour rentrer et ne pas rater ça », espère Aymeric, 22 ans. Le jeune originaire de Chambéry, à 50 kilomètres d’Albertville, fait partie des 2500 frustrés qui n’ont pas obtenir le fameux pass.

La Réunion à l’honneur

20h15. La Halle est désormais bien garnie. Les joueurs commencent leur échauffement au son de la musique créole. Car évidemment, la Réunion, terre d’enfance de Jackson Richardson, est à l’honneur. A l’entrée de la salle, le buffet des spécialités de l’île côtoie la boutique du Chambéry Savoie Handball. « J’en profite pour découvrir une autre cuisine. Et puis franchement, ça change du sandwich jambon-beurre ! », s’enthousiasme Anne, fervente supportrice savoyarde. Guides touristiques et affiches de la Réunion se mêlent au maillots et écharpes jaune et noirs, couleurs emblématiques du club chambérien.

Descente en rappel

21h15. Une demi-heure de retard. Initialement prévu à 20h45, le match entre Chambéry et Ivry va bientôt débuter. Auparavant, Jackson Richardson a croulé sous les surprises. Tous coiffés avec des perruques en dreadlocks, les vingt-sept joueurs et les deux arbitres ont pénétré sur le parquet sans la star de la soirée. Pour l’apercevoir, il faut lever la tête. Harnaché au plafond, à trente mètres de hauteur, le double champion de monde (1995 et 2001) et meilleur joueur de la planète en 1995 descend en rappel et atterrit sur le parquet sous les clameurs des « Jackson ! Jackson ! ».

IMG_3044Une dernière interview pour la télévision et le match démarre. Sans enjeu, la rencontre se déroule sur un faux rythme. Qu’importe, l’essentiel est ailleurs. Jackson Richardson expose toute sa palette technique (feintes, passes aveugles, dribbles) et inscrit les trois derniers buts de sa carrière. Entre deux olas, le public déchaîné remercie leur star en créole : « Mèrsi l’artiste, nou lè fier de ou ! » Puis arrivent ces sept dernières secondes, qui resteront à jamais dans la mémoire du champion. Le score final, sans doute moins. Même si lui-aussi renfermait sa part de symbole : victoire de Chambéry 34-33. Trente-quatre, le numéro de maillot de Jackson Richardson.

« Les gens que l’on aime ne disparaisse jamais »

23h15. Les confettis ont envahi le parquet de la Halle Olympique. Entouré de sa famille  - dont sa maman venue spécialement de la Réunion - et de ses amis sportifs (l’escrimeuse double championne olympique Laura Flessel, le footballeur José Touré, les vice-champions olympiques de basket Laurent Foirest et de ski Sébastien Amiez entre autres), Jackson prend le micro et remercie son père, disparu : « Je sais qu’il m’écoute et m’entend. Les gens que l’on aime ne disparaissent jamais si on sait les faire vivre dans son cœur ».
Et puis, pour refermer définitivement le rideau, Jackson ôte son maillot, l’accroche au harnais qui l’a fait descendre quelques heures plutôt et le contemple s’envoler dans les airs de le Halle Olympique. Comme un dernier symbole.




12 décembre 2007

Les Bleues, gladiatrices des Arènes

IMG_2242Motivée et combative, l’équipe de France de handball a retrouvé ses valeurs pour dominer la Norvège lors de son dernier match de poule du Mondial avant les quarts de finale. Le tout dans des Arènes de Metz surchauffées.

Mardi 11 décembre, 19h12. Les dernières notes de la Marseillaise résonnent dans les Arènes de Metz, entièrement dévolues à ses Bleues. La centaine de supporters scandinaves, de rouge et de noir vêtus, fait pâle figure face au quatre mille cinq cents Français.
Ce soir l'équipe de France, hôtesse de ces Championnats du monde de handball version 2007, affronte la Norvège, championne d'Europe l’an passé. Une rencontre symbolique – les deux formations étant qualifiées pour les quarts de finale à Bercy - entre des Bleues en quête de confiance après les éraillures angolaise et russe (défaites 29-27 et 31-21) et des Norvégiennes, favorites de la compétition. 
Montré du doigt pour une certaine apathie lors des journées précédentes, le public lorrain n'a pas le temps de s'endormir. Boostées pour cette rencontre, les handballeuses françaises asphyxient d’entrée de jeu leurs adversaires. Défense agressive devant l’explosive gardienne Valérie Nicolas, contre-attaques fulgurantes conclues par les feux follets Sirama Dembélé et Makane Tunkara : les Tricolores mènent 6-2 au bout d’un quart d’heure de jeu. Plus expérimentées, les Norvégiennes regagnent les vestiaires avec un but d’avance (10-11).


Olas, jingles musicaux, égosillements

Mi-temps. Sur le sol en Taraflex orange et bleu, trois hommes surexcités, dreadlocks attachées ou libres, enflamment les Arènes avec leur chanson, entre reggae et ska. L’un d’entre eux est speaker du match. Son rôle : chauffer la salle à coups de jingles musicaux. Olas complètes, applaudissements rythmés, égosillements (« Allez les Bleues ! Allez les Bleues ! ») se succèdent pendant soixante minutes, durée d’un match de handball. L’osmose avec le deuxième speaker, en l’occurrence une speakerine, est complète. La voix féminine et enthousiaste se charge de l’institutionnel : noms des buteurs, annonces du score, des temps-morts ou encore des suspensions temporaires de deux minutes.

IMG_2259Et le match dans tout cela ? Combatives, les lionnes françaises s’accrochent aux grandes gazelles scandinaves au collectif plus huilé en attaque. À l’image de la ravissante demi-centre Gro Hammerseng, véritable star en Norvège, pays où le handball féminin bénéficie du même standing que le football masculin en France. Mais ce soir, elle évolue à l’extérieur. La France, emmenée par sa meilleure buteuse Sophie Herbrecht et l’étoile montante de 22 ans Camille Ayglon, fait mieux que rivaliser. Elle passe en tête au tableau d’affichage. Cinquante-quatrième minute de jeu : penalty – jet de sept mètres dans le langage « handballistique » – pour les Bleues. La mythique bande originale du Bon, de la brute et du truand accompagne Myriam Borg quand elle se présente devant la gardienne. Pas intimidée, elle la prend à contre-pied. Quatre buts d’avance, le trou est fait : reste plus qu’à gérer. Les Norvégiennes ne les rattraperont pas. Score final : 26-24.


« Rendez-vous à Bercy »

Soulagées par cette victoire sur les championnes d’Europe en titre, elles s’envoleront le lendemain, direction Paris. Dans deux jours, elles affronteront la Roumanie dans le Palais omnisports de Paris-Bercy et ses 15 000 spectateurs. Mais ce soir, les Françaises profitent de leurs derniers instants au milieu des Arènes, lieu saint du hand féminin hexagonal. Micro en main, Valérie Nicolas, élue joueuse du match grâce à ses dix-neuf arrêts, remercie le public : « Je vous donne rendez-vous à Bercy. On aura besoin de votre support ! » Puis la centaine de bénévoles, polos rouges, se présentent à leur tour sur le parquet. Salués par le président de la fédération internationale de handball, eux aussi s’imprègnent des vibrations de la salle, avant que le rideau des Mondiaux ne se referme définitivement sur Metz.


« Norge ! Norge ! »

IMG_2258Les tribunes se vident progressivement, les journalistes s’affairent, une famille norvégienne reste confortablement assise sur quatre sièges d’un des virages des Arènes. La mère parle français : « Nous sommes venus voir tous les matches de la Norvège et profitons de ces quelques jours passés en France pour découvrir le pays ». Leurs jeunes enfants, une fille et un garçon, les cheveux blonds, le ballon bleu blanc rouge officiel de la compétition entre leurs mains, scandent encore « Norge ! (Norvège !) Norge ! » Tout comme les supporters du Grand Nord restés eux aussi à leur place. Même déçus, leur bonne humeur transparaît. Pas de heurts, ni d’insultes avec les fans français. On en est tellement loin…


Nota Bene
IMG_2247La France s’est inclinée en quart de finale face à la Roumanie 34 à 31 après deux prolongations. Elle a terminé à la cinquième place du Mondial après des victoires contre la Hongrie puis la Corée du Sud dans les matches de classement.
La Norvège est devenue dimanche 16 décembre vice-championne du monde après s’être inclinée 28 à 24 face à la Russie en finale à Bercy.


30 novembre 2007

Le salariat étudiant à double tranchant

full_salariatEn 2007, trois-quarts des étudiants de l'hexagone sont salariés afin de subvenir à leurs besoins. Au détriment parfois de la réussite de leurs études.

1 700 000, soit huit étudiants sur dix, contraints de travailler. Tel est le constat affiché par l'Observatoire de la vie étudiante (OVE), dans une récente publication (« La vie étudiante : repères », 2007). Plus grave : la moitié d'entre eux exerce un emploi tout au long de l'année, chiffre en augmentation constante (100 000 étudiants salariés de plus depuis 1996).
Marie, 22 ans, étudiante au CLSH, allie 17h30 de travail professionnel et 30 heures de cours : « Le pire, c'est la fatigue intellectuelle. Quand tu es en cours, tu n'as qu'une envie, c'est rentrer chez toi pour te coller devant un programme abrutissant ». Difficulté de conjuguer travail et études, accumulation de fatigue, présence plus restreinte sur le campus... Seuls 40% des étudiants salariés obtiennent leur diplôme en fin de cursus, contre 60 % sur la moyenne étudiante globale.

77,3 % inéligibles au Crous

Quelles sont les raisons qui poussent un étudiant à se salarier ? D'abord l'actuel système de bourse, qui dispense beaucoup d'étudiants d'aides extérieures (77,3 % inéligibles aux aides du Crous). Ensuite, la baisse flagrante du pouvoir d'achat, qui incite à se salarier en plus des aides du Crous.
Si beaucoup d'étudiants se salarient, peu d'entre eux connaissent les aménagements liés à leur statut. Exemple : en licence, en cas d'incapacité à suivre un TD, il est possible de remplacer le contrôle continu par un contrôle terminal, ou d'être prioritairement inscrit aux horaires de TD adaptés à votre emploi du temps professionnel. Des aménagements spécifiques peu connus de la collectivité étudiante, et donc rarement appliqués. Finalement, l'étudiant salarié se retrouve soumis au même régime que l'étudiant lambda.

Défiscalisation en cours

Tout le monde ne désapprouve pas le salariat étudiant pour autant. Pour l'UNI, syndicat de la droite universitaire, il ne peut être que bénéfique. En travaillant plus tôt, l'étudiant aborde un axe professionnalisant dans sa formation personnelle, lui assure une meilleure transition de l'université à la vie active.
Récemment, la question du salariat étudiant a été abordée par le nouveau gouvernement et son ministre du Travail Xavier Bertrand. Fidèle aux propositions de campagne de Nicolas Sarkozy, il promet la défiscalisation du salariat étudiant. Concrètement, les jeunes concernés conserveraient leur échelon de bourse et leurs aides sociales. Si cette mesure épaule l'étudiant dans son statut d'employé, elle ne contribue en rien à le décharger de ce poids.


La condition étudiante en quelques chiffres
24 % des étudiants sont salariés tout au long de l’année
29 % travaillent l’été comme saisonniers
13 % travaillent à temps partiel au moins six mois dans l’année
25 % des étudiants n’exercent aucune activité
570 € : salaire maximal perçu par la moitié des étudiants salariés.

10 novembre 2007

Liberté d'expression sous pressions

full_liberte_presseÉtudes et organismes sensibilisent les Français sur cet acquis démocratique chahuté actuellement.

Cette année encore, le classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières est sans appel. Aucune grande puissance économique ne figure dans le top 20. La France, 31ème, est devancée entre autres par l'Estonie, Trinité-et-Tobago ou le Ghana. Un paradoxe pour le pays à l'origine des droits de l'Homme, et plus particulièrement de la liberté de la presse. Certes, aucun journaliste n'est incarcéré dans l'hexagone. « Cependant, de nombreuses inquiétudes demeurent en raison de cas de censure persistants, de perquisitions dans des rédactions et d’un manque de garanties concernant la protection du secret des sources », prévient l'ONG.

Journaliste mis en examen

L'exemple du traitement infligé à Denis Robert en est la preuve la plus récente. L'ancien journaliste de Libération a été mis en examen pour « recel de vol et abus de confiance », suite à ses investigations sur l'organisme financier international Clearstream. Inculpé en France et au Luxembourg, il croule sous de lourdes procédures judiciaires: une trentaine ont été engagées après ses publications. Samedi 10 novembre, le « comité de soutien à Denis Robert » organise une soirée à Florange (Moselle). Objectif : récolter des fonds et réunir la communauté journalistique. Plus de quatre cents professionnels et personnalités, dont Guy Bedos, ont répondu à l'appel. 

Hégémonie (ou suprématie) médiatique

Autre événement : l'appel lancé par le Rassemblement pour la Démocratie à la Télévision (RDT) pour « une journée nationale sans Sarkozy dans les médias », le 30 novembre. L'ambition de l'association ? « Pas une image, pas un son, pas une ligne sur les faits et gestes de Nicolas Sarkozy ne doivent sortir ce jour-là des rédactions ! Ni éloge, ni critique, ni commentaires ! » Aucune rédaction n'a pour le moment déclaré ouvertement son soutien. Le mois dernier, l'Institut national de l'audiovisuel publiait son baromètre des journaux télévisés. Le président de la République y est apparu 224 fois entre mai et août, contre 75  pour Jacques Chirac en 2002. RDTdéplore cette surexposition du chef de l'État. Il met en garde contre « la dictature médiatique » et plus largement, contre la restriction de la liberté d'expression.

Quelle valeur doit-être donné à cette accumulation d'initiatives ? Hasard du calendrier ou frémissements d'une prise de conscience ? Aujourd'hui, des personnes tirent la sonnette d'alarme.  Comme pour rappeler, arguments à l'appui, que la liberté d'expression et le droit à une information indépendante sont un combat perpétuel. Le dernier en date : un sondage LH2-Libération. Selon le quotidien national : 62 % du panel de Français interrogés estiment que les médias sont soumis au pouvoir politique.

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11 juillet 2007

Conférences à l’Université : un supplément de savoir au quotidien

amphi1Chaque semaine, l'Université Nice Sophia-Antipolis (UNSA) est en ébullition : professionnels, chercheurs, universitaires transmettent leur savoir à travers des conférences pluridisciplinaires, théoriques ou professionnelles. Disparates, souvent réservées à un public d’initiés, portant parfois des titres déroutants, ces conférences constituent des lieux d’échange et de construction du savoir. Trois d’entre elles, qui se sont tenues la même semaine ont été sélectionnées. Contre toute attente, les travaux universitaires ne sont pas retirés dans leur tour d'ivoire mais pensent les problèmes contemporains dans toute leur complexité. Ambiance.

Mercredi 11 avril, 17 heures. Campus Carlone.

A l'heure où l'UFR de lettres se dépeuple, Pascal Arnaud, Professeur des Universités et membre de l'Institut Universitaire de France s'installe dans la salle du conseil. Entre deux problèmes de compatibilité informatique, il  règle les derniers préparatifs de sa conférence : "Le vocabulaire romain de l'affectivité et les conditions de son émergence dans les sphères du public et du privé entre les Ier et IIIème siècle après J.C." C'est dans le département philosophie que ce  professeur émérite d'histoire de l'Antiquité, une fois n'est pas coutume, est venu exposer sa spécialité. Objectif : éclairer la question de l'affectivité de sa lanterne historique. Pendant deux heures, il retrace l'itinéraire de cette terminologie de l'affectif. « A priori, Rome est davantage dans la sphère de la retenue et exclut la passion. La furor, l'excès sont antinomiques avec la qualité de citoyen ».  S’en suivent une multitude de concepts et d’adjectifs (carisimus, optimus, rarisimus , etc.).

Auditoire pluridisciplinaire

C'est une priorité pour l'école doctorale : faire se rencontrer les disciplines universitaires. « Je suis en train de préparer la soutenance de ma thèse : "La femme dans le Digeste" [compilation de droit entre le Ier et le Vème siècle]. Habituellement, j'assiste à des conférences à la faculté de droit. Ici, c'est surtout la période qui m'intéresse », avoue Laetitia Himmesoete. Cette thésarde, chargée de TD à l'université de droit, semblait un peu perdue parmi tous les doctorants en philosophie et les universitaires présents. Ce qui ne l'a pas empêché d'intervenir pendant la conférence : « Je suis venue à la fois pour enrichir ma thèse, mais aussi pour élargir ma culture générale. »

Encore plus, Johanna, étudiante téméraire en deuxième année de licence « Sciences du langage », sort la tête « lessivée » : « Ces conférences sont sur le fond enrichissantes, mais tellement complexes ! Si on perd le fil, on le perd pour un bon bout de temps ! », confie-t-elle. Autour d’elle, sur le campus, peu de ses amis ont entendu parler de la conférence : « A par les principaux intéressés, personne n’est au courant qu’il y  a autant de conférences chaque semaine. Si exigeantes soient-elles, comment voulez-vous que les jeunes en prennent connaissance si aucune publicité n’est faite, si elles ne sont pas mises en valeur ? »

LogoUnsa300x120Jeudi 12 avril, 14 heures. Campus Saint-Jean d'Angély.

Intégré à l'UFR de psychologie, le laboratoire SOLIIS -URMIS reçoit aujourd'hui Gwénaële Calvès, juriste professeur de droit public à l'université de Cergy-Pontoise (Val d'Oise). Elle est invitée à s'exprimer sur la discrimination positive. Ici, les doctorants, les étudiants en master de sociologie ont investi la salle de conférence. Néanmoins, seuls les aînés anthropologues et sociologues ont le monopole du questionnement. Le but n'est pas de vulgariser, mais « de rester entre nous et de faire avancer la recherche », confirment deux étudiants. De son côté, l'intervenante apprécie le concept : « J'apprends beaucoup de ce type de conférence. Il y a des remarques très pertinentes. On peut ainsi expliciter sa pensée sans être obligé de la simplifier, ce qui serait impossible avec des étudiants de première année. »

Vendredi 12 avril, 14 heures. IUT Nice Côte d'Azur.

La veille, le quotidien Nice-matin annonce l'évènement dans ses colonnes. Vendredi après -midi, les étudiants des trois promotions de l'IUT information-communication option journalisme s'impatientent devant les portes de leur théâtre : Christian Chesnot a du retard. L'ex-otage en Irak en 2004 vient parler de son expérience du Moyen-Orient, région où il a exercé pendant quinze ans. « Régionalement, ça bouillonne. L'actualité y est tellement porteuse ». Ce journaliste de France Inter incite les apprentis journalistes à partir à l'étranger, en choisissant intelligemment sa destination : « Il faut aller sur des terres vierges pour faire son trou.

logo_iutDans le théâtre du Collège international, qui abrite le département journalisme de Nice Côte d'Azur, les conférences sont professionnelles. Ces rencontres avec des journalistes de tous les médias font partie intégrante de ce cursus, universitaire et professionnalisant. François, étudiant de deuxième année, vante les mérites de cette initiative : « Nous sommes amenés à devenir bientôt des journalistes professionnels. En plus d’un enseignement théorique primordial, c’est important pour nous d’avoir des semaines pratiques et de rencontrer de vrais professionnels qui ont un savoir, une expérience à nous faire partager. »

Chaque semaine, une vingtaine de conférences sont répertoriés sur les campus de l’Université de Nice Sophia-Antipolis. Trop sélectives, peu annoncées, une majorité d’entre elles passe inaperçue parmi les étudiants. Un déficit de communication préjudiciable pour les deux parties, université et étudiants.

28 juin 2007

Gourmande comme Amandine

leynaudDerrière l'intouchable Valérie Nicolas, l'Ardèchoise Amandine Leynaud postule pour une place dans le groupe des seize en vue du Mondial en France (2-16 décembre).

Une coupe de fraises en guise de dessert, Amandine Leynaud savoure ce début d'après-midi à l'auberge d'Anthy-sur-Léman (Haute-Savoie), au bord du lac. Avec dix-huit de ses partenaires, dont les illustres Nicolas, Pecqueux-Rolland ou Wendling, elle rentre d'un entraînement intensif physiquement, à l'image de la semaine (du 14 au 21 juin).
Mondial 2007. Cette année, les Bleues n'ont d'yeux que pour lui. "Tout le monde y pense", avoue Amandine. L'entraîneur Olivier Krumbholz a concocté à ses filles une série de cinq stages de préparation : la région Rhone-Alpes est la première étape.

"Tout le monde pensait que j'allais me planter"

L'occasion pour Amandine Leynaud de retrouver la terre de ses premiers pas. Née au printemps 86 à Aubenas, elle s'inscrit dans le club de sa ville natale à 12 ans. Quatre ans plus tard, elle intègre le sport-étude de Chambéry. Avec Ali, son mentor, elle enchaîne sans retenue les journées d'entraînements : "J'arrivais une heure avant les autres". Alors licenciée à Bourg-de-Péage (Drôme), l'aventure du pôle se termine en eau de boudin. Blessée très gravement aux ligaments du genou, elle est privée de sa dernière année de formation.
En 2004, à peine majeur, elle signe à Metz, le plus grand club français féminin. Un pari osé : "J'ai fait le choix de partir très jeune. Tout le monde pensait que j'allais me planter. Aujourd'hui, je joue avec l'équipe "Une"". Avec Linda Pradel, elles se partagent le temps de jeu dans les cages messines. "C'est agréable de partager un match avec une joueuse qu'on apprécie", confie-t-elle. Pas de rivalité débordante donc, même si l'une des deux devraient rester à quai avant le Mondial. Il ya deux ans en Russie, Olivier Krumbholz n'avait emmené que deux gardiennes aux championnats du monde. Et Valérie Nicolas est, pour le moment, indétrônable.

"Presqu'un sport individuel"

Gagner sa place. Amandine n'a que ça en tête. En avril, elle a participé aux deux confrontations franco-allemandes. Bilan : huit arrêts puis treize lors de la deuxième confrontation amicale, le tout en une seule mi-temps, devant les 7000 spectateurs du Palais Omnisports Paris-Bercy.
Explosivité, bonne lecture du jeu, la portière ardèchoise possède les deux principales qualités exigées à son poste. Histoire dajouter une corde à son arc, elle s'est mise depuis quelques saisons à la vidéo : "Gardien, c'est un peu comme un sport individuel. La vidéo permet de décortiquer les tirs des adversaires. Cela me donne énormément de clés." Suffisamment peut-être pour s'ouvrir les portes du Mondial 2007.

LEYNAUD EN BREF
Née le 2 mai 1986 à Aubenas (Ardèche). 1,78 m et 65kg. Clubs successifs : Aubenas, Bourg-de-Péage (N1, D2), Metz (D1, depuis 2004). Sélectionnée en équipe de France jeune, espoir puis senior (7 capes)

EN SAVOIR PLUS
L'équipe de France jouera ses trois matches de poule à Pau les 2,3 et 4 décembre. En compagnie des Bleues figurent l'Argentine, la Croatie et le Kazakhstan.

23 juin 2007

"Un parcours magnifique"

page26_21_1Jean-Yves Crespo, triathlète chambérien participe à l'Ironman de Nice

Jean-Yves, quelle place visez-vous pour cet Ironman ?
J-Y.C. :"Je vais essayer de faire une bonne course. Nous somme trois du Chambéry Triathlon avec Franck Gorry et Anne Kouklevsky. Cette saison, au temps scratch, j'ai terminé 8ème du triathlon de Rumilly et 21ème à Doussard (74). Samedi, si je termine dans les huit permiers de ma catégorie (serniors 3), je serais qualifié pour la finale de l'Ironman à Hawaï (mi-octobre). Mais ça va vraiment être difficile. Il y a beaucoup de concurents de toutes les nationalités. Le niveau est évidemment très élevé."

Vous connaissez le parcours de l'Ironman de Nice, comment le définiriez-vous ?
"J'étais déjà au départ l'an passé (ndlr: il avait terminé 16ème de la catégorie séniors3). J'ai participé en 2005 à l'Ironman de Zürich. Mais à Nice, c'est magnifique. On a le plus beau parcours vélo avec un passage dans l'arrière-pays niçois. Et puis l'arrivée en course à pied a lieu sur la mythique Promenade des Anglais. Cela attire beaucoup d'étrangers. Cette année, il y a plus de 200 Britanniques, des Américains, etc"

En début de saison, vous étiez-vous donné des objectifs précis ?

"Mon ambition était de retourner à Nice. Ensuite, je vais tenter de faire mieux aux championnats de France longue distance où l'an passé, j'avais terminé 37ème scratch. Je me situe, toutes catégories confondues, dans les quarante premiers. Cette saison, je n'ai pas eu la préparation optimale. J'ai manqué de temps, à cause de mon activité professionnelle. Or, le triathlon exige beaucoup d'entraînements."

EN SAVOIR PLUS
Le départ de la 3ème édition de l'Ironman France à Nice sera donné dimanche à 6h30. Plus de 1000 athlètes, français et internationaux, participeront à ce triathlon longue distance (3,8 km de natation, 180 km de cyclisme et 42,195 km de course à pied)

2 juin 2007

En Rose pour la bonne cause

photo_chambery07Des centaines de participants munis de T-shirts roses sont attendus demain au départ des six kilomètres Odyssea, opération au profit de la lutte contre le cancer du sein.

Sixième édition de l'Odyssea et première participation pour Chambéry. Sélectionnée en compagnie de neuf autres villes françaises, la cité ducale s'implique pour la luttre contre le cancer du sein. "Nous représentons la région Rhône-Alpes. La mairie a joué le jeu en ce qui concerne les problèmes logistiques", souligne Christine Aguettaz, responsable de liaison avec la municipalité.

Ouvert à tous

Marche ou course. Les participants ont le choix de parcourir ces six kilomètres à l'allure de leur choix. Le départ est prévu à 10 heures à l'espace Delphine et Jonathan, stade Monge. Puis direction le parc de Buisson-Rond jusqu'aux courts de tennis de Barberaz avant un retour dans l'autre sens. A l'arrivée, des lots seront offerts par tirage au sort de dossards, et non en fonction du classement de la course.
Pharmacies, boulangeries, magasins de sport, hôpitaux, cliniques. Les béénvoles, munis de fascicules, ont investi plusieurs établissements chambériens afin de mobiliser un maximum de personnes. Il y a deux semaines, Nantes en avait réuni 1500.

"Un minimum d'argent"

Sur les 8 euros demandés pour l'inscription, 75 %, soit 6 euros, seront reversés à l'association chambérienne "Cancer du sein, rester femme, vivre bien". Le cancer du sein est le plus fréquent et la première cause de mortalité chez les femmes âgées entre 35 et 55 ans. En France, il est responsable de 12 000 décès par an, soit 19 % des décès féminins par cancer. Ces dernières années, ce taux a chuté grâce notamment à un diagnostic plus précoce et au développement de meilleurs traitements. "Odyssea est une manifestation pour les femmes, pour que toutes puissent vivre avec un grand V. On veur pour cela récolter un maximum d'argent et mieux encore, pérenniser à Chambéry cette manifestation", explique Christine Aguettaz.

En 2006, 16 000 Français avaient participé à l'opération Odyssea et 155 000 euros avaient été récoltés pour la lutte contre le cancer du sein. L'objectif pour 2007 est de faire mieux, évidemment.

CIRCUIT ODYSSEA 2007
Guadeloupe (18/03), Nantes (21/04), Chambéry (3/06), Caen (9/06), Dijon (23/06), Toulouse (1/07), Brest (16/09), Marseille (22/09), Cannes/Le Cannet (23/09), Paris (7/10) et Bordeaux (11/11)

1 juin 2007

Botti sort de sa réserve

centre27_1170176054Demi_centre capitaine de l'équipe du centre de formation du Chambéry Savoie Handball et frère de Kévin Botti, espoir du tennis français, Florian Botti a gravi un nouvel échelon.

Se lâcher. Florian Botti s'est trouvé un nouveau credo. Ce Svoyard pure souche, tombé dans la marmite du hand dès son plus jeune âge (ses parents ont joué en Nationale 2), va le prouver à nouveau samedi soir. La réserve du Chambéry Savoie Handball reçoit Folschviller en barrage retour d'accession en N1. "C'est bien d'avoir gangé à l'aller (29-21) même si on a eu jusqu'à douze buts d'avance", souligne celui qui, avec quatre réalisations, a été l'un des principaux artisans de la victoire.

"J'ai progressé"

Un rôle de leardership que Florian a joué tout au long de cette saison. Leader, créateur, passeur, buteur. Il assume aujourd'hui toutes les fonctions du demi-centre : "J'ai progressé, je deviens plus décisif. Bertrand (Pachoud, l'entraîneur) m'a donné des responsabilités dont le capitanat." Fini le joueur introverti. Place aujourd'hui au meneur de jeu libéré qui a croisé la route d'un certain Jackson Richardson :"M'entraîner rien que quelques fois avec lui est forcément formateur. C'est difficile de trouver un handballeur qui a une meilleure vision du jeu que lui. Le conseil de Jack, c'est de me lâcher !"

A la trêve hivernale, alors que les internationaux disputaient les Championnats du Monde en Allemagne, Florian Botti a pu goûter aux joies des premières apparitions avec l'équipe Une. Tournoi de Dunkerque, matches amicaux contre Paris, il a bénéficié d'une vingtaine de minutes de temps de jeu à chaque rencontre, et constaté la "différence d'intensité" entre le haut niveau et la Nationale 2.

Jouer en N1 à Chambéry

L'an prochain, ce demi-centre d'1,85 m ne sait pas où il évoluera. "J'ai rencontré Philippe Gardent et Alain Poncet. Ils sont contents de mes prestations. Je ne signerai pas de contrat pro mais sûrement un contrat de formation." Contacté par Genève, entraîné par Rudy Bertsch, formateur d'un certain Guillaume Gille au même poste, Florian Botti préfèrerait rester encore un an en Savoie. A condition que Chambéry valide son ticket pour la N1. Le temps aussi de passer son diplôme universitaire européen de préparateur physique0. Inscrit à l'Université de Lyon, il suit une formation composée de séminaires qui l'emmènent à Lyon, Turin, Lausanne et Bruxelles. Mardi en Italie, il rencontrera Claudio Gaudino, préparateur physique de la "Squadra Azzurra", championne du monde de football en 2006.

Fan de son frère

Il se verrait bien s'occuper d'un club ou d'un sportif. Pourquoi pas dans le tennis, où son frère Kévin, 18 ans, est un espoir français : "Je suis le premier fan ! Dès que j'ai du temps libre, je vais le voir à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) où il s'entrâine". Posé, l'aîné se soucie de l'avenir du petit frère : "Il faut qu'il passe son bac !".

Amoureux du collectif, Florian Botti vante les mérite de son équipe. Un groupe jeune (20 ans de moyenne) qu'il mènera une dernière fois cette saison ce week-end, avec plaisir : "Il y règne un super esprit. C'est peut-être ce qui nous a manqué les années précédentes." Bien qu'handicapé par un coude droit douloureux depuis 2007, il lui reste un dernier objectif à accomplir : " Gagner samedi avec les potes contre Folschvillet, et faire la fête ensemble !"

BOTTI EN BREF
21 ans, né à Chambéry. Prépare son D.U.E.P.P. à Lyon. Sélectionné en équipe de France juniors pour un tournoi international à Leipzig (Allemagne) en janvier 2006. Au Chambéry SH depui 2002.
 

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