Sarkozy sur tous les fronts

Depuis le "scoop" de sa candidature aux élections présidentielles de 2007, le phénomène Sarkozy bat de l'aile. Pour changer d'air, le candidat UMP s'est réservé une petite virée en région, dans les Ardennes. Grand défenseur du libéralisme, il a souhaité rassuré les classes populaires et a dénoncé les actions de "patrons-voyous". Rien que ça...

Sur les traces de Ségolène Royal et de Jacques Chirac... Difficile d'imaginer cette itinéraire parcouru par Nicolas Sarkozy. Et pourtant, de la première, il a récupéré l'intérêt soudain accordé à l 'électorat populaire. Et du second, duquel il n'hésite pas à se démarquer dès qu'il en l'occasion, il a "emprunté" les grands slogans énonçant les grandes promesses : "réconcilier la France qui gagne et celle qui souffre", "Votre colère, même si elle est sourde, je l'ai entendue.", "Si vous le voulez, l'avenir cessera d'être une menace.", "la France qui [...] veut vivre debout sur sa terre".

Un libéral contre les "partons-voyous" !

Le maître de la communication sait adapter son discours au public qu'il rencontre. A Charleville-Mézières, dans un département qui a voté à 62 % contre la Constitution européenne et qui souffre de la désindustriellisation, on le voyait mal faire l'apologie des délocalisations. Pourtant, en France, les usines historiques ferment les unes apès les autres pour rouvrir dans des pays européens ou asiatiques aux coûts beaucoup moins élevés. Aussi libéral qu'il est, Sarkozy n'a pas hésité à fustiger ces "patrons-voyous"qui font disparaître des centaines d'emplois à cause de leur "incompétence". Des patrons qui n'oublient pas au passage de se remplir les poches. Libération rappelle que ce "Sarkozy dénonciateur" est également l'ami d'Arnaud Lagardère et de Martin Bouygues.

Une machine enrayée

Dans son article de samedi dernier, Libération met en évidence les premiers couacs de campagne de Nicolas Sarkozy. Débats UMP peu crédibles, faux procès lors du oyage de Ségolène Royal au Liban, relations avec certains people (en premier lieu Johnny Hallyday qui amoureux de la France qu'il est, a choisi de s'exiler en Suisse pour être exonéré d'impôts en France), la liste commence à être longue. Mais pour l'instant, Nicolas Sarkozy reste au coude à coude dans les sondages avec son adversaire du PS.